L’approvisionnement alimentaire de nos villes est fragile. Pourquoi ce constat et comment réduire ce risque ?
Quel approvisionnement alimentaire des villes ?
Notre système alimentaire est industrialisé et mondialisé : lorsque nous achetons un fruit, un yaourt, etc. en supermarché, très peu de personnes savent comment il a été produit et d’où il vient.
Avec le temps, la production s’est éloignée des villes et des personnes.
Les villes disposent de stocks presque nuls de nourriture en raison de la gestion en flux tendus. À Paris l’autonomie alimentaire est estimée à 3 jours !
En cas de rupture des chaines d’approvisionnement : pas de camions pour livrer par exemple, la sécurité alimentaire des personnes est mise en danger (les magasins seront vite vides). Notre système est donc fragile !
Ce système nous fait perdre de vue les liens historiques qui unissent les villes aux espaces agricoles voisins.
À Paris, en 1912, on comptait dans le département de la Seine (Paris et sa petite couronne) 2 456 maraîchers ! Avec l’urbanisation et l’industrialisation du système alimentaire, ceux-ci ont disparu.
Pas d’idéalisme non plus : les villes ont toujours été dépendantes de zones plus ou moins lointaines pour leur approvisionnement. Mais le système alimentaire a changé avec des zones d’approvisionnement de plus en plus éloignées et surtout pas de stocks !
Comment réduire cette fragilité ?
Pour assurer la résilience de l’approvisionnement alimentaire des villes, cela implique une relocalisation des systèmes de production. (cf. post sur la reterritorialisation en commentaire)
Avec la montée des prix de l’énergie, utilisée massivement pour le transport, cette relocalisation s’imposera.
Pour changer de paradigme, il est nécessaire de considérer que produire, transformer et consommer localement de la nourriture augmente la sécurité alimentaire des régions, crée des emplois locaux et réduit la consommation d’énergies fossiles.
Dans le futur, le commerce international devra être réservé aux denrées qui ne peuvent pas être produites localement. Les échanges commerciaux restent vitaux dans la mesure où ils permettent de s’affranchir des aléas climatiques locaux qui mettraient en péril un approvisionnement uniquement local.
Quelles initiatives connaissez-vous qui participent à l’approvisionnement des villes ?
