Connaissez-vous les PAT ?
Les projets alimentaires territoriaux (PAT) ont pour objectif de relocaliser l’agriculture et l’alimentation dans les territoires en soutenant l’installation d’agriculteurs, les circuits courts ou les produits locaux dans les cantines. (Définition du ministère de l’Agriculture)
Ils sont à l’initiative des acteurs d’un territoire (collectivités, entreprises agricoles et agroalimentaires, artisans, citoyens, etc.). Ces acteurs se regroupent, établissent un diagnostic du territoire, cherchent et mettent en œuvre des solutions concrètes pour répondre à des problématiques locales.
Au 1er mai 2022, on comptait 403 PAT.
Ces projets sont principalement portés par des collectivités : municipalités, communautés de communes, métropoles, etc.
Les échelles de territoires sont très différentes : d’une petite commune à une région, en passant par les parcs naturels régionaux, les pays ou les départements.
Ces PAT sont issus de la Loi d’avenir pour l’agriculture de 2014 et ont été dynamisés par des financements dans le cadre du plan France relance.
Le RnPAt distingue :
-Les PAT agri-alimentaires correspondent aux PAT qui privilégient l’entrée agricole. Les programmes d’actions se concentrent sur les questions d’économie agricole, de structuration de circuits courts et de filières territorialisées.
-Les PAT systémiques correspondent aux PAT qui ont une approche plus transversale de l’alimentation, en privilégiant l’entrée consommateur. On y retrouve une articulation de l’ensemble des champs de l’alimentation.
Une action « typique » d’un PAT est l’augmentation de la part des produits bio et locaux dans les cantines.
Les PAT peuvent jouer un rôle important pour accélérer la transition agricole et alimentaire en rapprochant producteurs, transformateurs, distributeurs, collectivités territoriales et consommateurs.
Ce sont des projets qui pour fonctionner impliquent beaucoup d’acteurs et de coordination. Les freins qui sont observés pour un déploiement et un impact fort sont :
-la mise en mouvement et coordination des acteurs à l’échelle locale
-la complexité du pilotage à l’échelle locale.
-L’intégration (potentielle) de la société civile dans la gouvernance et la mise en œuvre.
-Le financement à une juste hauteur des ambitions locales
-La question de la compétence alimentaire – compétence qui n’est actuellement pas du ressort des collectivités
Sources : Projet alimentaire territorial | Ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire et RNPAT – Réseau National pour un projet alimentaire territorial coconstruit et partagé