Il y a une 10ené de jours, j’ai participé à la « learning expedition » d’Agricity à l’Agrocité de Bagneux.
Que de mots compliqués pour décrire une visite !
Ce projet d’Agrocités est porté par l’Atelier d’Architecture Participative et porte en son sein l’idée d’un changement systémique de la ville. C’est-à-dire:
🎯Avoir à une distance réalisable à pied (ou à vélo) : une plateforme culturelle, un lieu d‘agriculture urbaine, des habitats partagés, des entreprises de l’ESS (recyclage par ex.).., etc.
🎯 Changer à tous les niveaux de la ville pour créer un système. Par exemple, ne pas penser l’agriculture urbaine toute seule, mais comment cela s’inscrit dans la ville et comment il est possible de développer des circuits courts à tous les niveaux.
Cette réflexion plus globale sur la ville permet d’inclure les habitants, leurs besoins et les changements systémiques nécessaires.
Ainsi développer des Agrocités permet de réaliser certains de ces objectifs :
🌱 le lieu à un espace de production : des jardins partagés et individuels qui permettent un lien à la terre,
⛺ c’est aussi des bâtiments (en matériaux recyclés) et donc un endroit où des associations peuvent se réunir,
🌈 c’est un lieu ouvert vers la ville où il est possible de venir, d’échanger et où des dynamiques collectives peuvent se construire et qui donne l’opportunité à de nouveaux projets d’émerger.
Cela m’a fait penser aux travaux de Dixit (dont je lis avec plaisir la newsletter), et qui porte des réflexions de comment rendre la ville vivable, ouverte, accessible à toutes et tous. Comment la ville peut-être un lieu où il fait bon vivre.
Cela m’amène aussi aux réflexions de Rob Hopkins sur la création de nouveaux lieux qui permettent à l’imagination de se déployer (par exemple dans une rue sans voiture les enfants y jouent).
Je pense que les fermes urbaines peuvent s’inscrire dans ces démarches et réflexions, mais pour cela, il faut aller au-delà de la simple production végétale ou animale et penser comment s’inscrit le projet avec les habitants, avec les autres lieux du voisinage, qu’est ce que cela apporte au quartier, quels sont les besoins, comment créer du lien entre les habitants grâce à ce type de lieux, etc.
C’est cet aspect intimement social et politique de l’agriculture urbaine qui est pour moi passionnant,
Pensez-vous que l’agriculture urbaine peut-être un moyen d’évolution des villes?