Hier j’étais à une séance de l’académie d’agriculture de France, compagnie fondée en 1761 !
Le thème : « Les conditions d’une nouvelle dynamique des agricultures périurbaines face à l’urgence de souveraineté alimentaire »
Voici quelques points que j’ai retenus :
- Le salariat augmente en agriculture au détriment des exploitant·es agricoles. Cela procure des avantages aux salariés, mais revient plus cher aux exploitations – les exploitant·es ayant tendance à avoir des horaires et salaires variables.
- Pour recruter et augmenter l’attractivité des métiers agricoles, il est important de professionnaliser les aspects RH : se rapprocher de professionnels du recrutement, penser le logement, l’intégration des employ·ées, etc.
- En circuits courts, l’ensemble des taches de logistique (prise de commandes, livraison, etc.) est réalisé par le producteur ce qui augmente considérablement sa charge de travail. La diversification des débouchés multiplie pour les producteurs les taches logistiques dédiées.
- Pour les territoires il y a un défi de trouver un équilibre entre l’optimisation de la logistique, la rentabilité et le lien entre acteurs.
- Pour améliorer cette logistique en circuits courts, la coopération entre agriculteurs est un axe à travailler, la massification étant peu mobilisable.
- L’agriculture périurbaine est difficile à définir, c’est « l’espace de l’ombre portée par la ville ».
- Cette agriculture périurbaine est un amplificateur de phénomènes : circuits courts, multifonctionnalité de l’agriculture, etc. Amplification probablement liée à la concurrence et attraction de la ville.
- Une échelle intermédiaire d’organisation entre le circuit court (1 intermédiaire ou moins) et les circuits longs (de nombreux intermédiaires) se développe.
Merci à Céline VILA pour sa présentation sur les enjeux de la main-d’œuvre en agriculture
Stéphane LAYANI pour avoir parlé des initiatives de Rungis
Gwenaëlle RATON pour le résultat de ses recherches sur les logistiques des circuits courts en agriculture péri et intra-urbaine
Marc NIELSEN pour avoir présenté la mise en œuvre des P.A.T
Et bien sûr Monique POULOT, Xavier LAUREAU et Christine Aubry pour l’organisation